Au Cambodge, la mousson est bien plus qu’un simple phénomène météorologique : c’est un cycle naturel essentiel qui influence le paysage, l’agriculture, les traditions et la vie quotidienne du pays. Approximativement de mai à octobre les fortes précipitations de la mousson créent des paysages verdoyants et apportent un regain d’énergie à la vie rurale et urbaine du pays. En provenance du sud-ouest, des vents humides soufflant du golfe de Thaïlande et de l’océan Indien provoquent de fréquents orages, surtout l’après-midi et le soir.
La mousson n’en est pas moins cruciale pour l’économie cambodgienne essentiellement agricole, notamment pour la riziculture, aliment de base de la vie khmère. Les pluies irriguent les rizières, remplissent les lacs et les réservoirs, et soutiennent le cycle de vie des poissons, des plantes et de la faune des bassins hydrographiques du lac Tonlé Sap et du Mékong.
Avec l’arrivée des pluies, de nombreuses communautés rurales s’appuient encore sur leurs savoirs traditionnels pour programmer leurs semis et leurs récoltes. Sans une mousson forte, les agriculteurs sont confrontés à des pénuries d’eau, à de mauvaises récoltes et à l’insécurité alimentaire.
Par ailleurs, la pluie a une profonde signification symbolique dans la culture cambodgienne. Elle est associée aux Fêtes traditionnelles, telles que :
– Pchum Ben (la fête des morts, en septembre/octobre) : Une période spirituelle pour honorer les ancêtres, souvent au plus fort de la mousson.
– Bon Om Touk (Fête de l’eau en novembre) : Célébration de l’inversion du cours du Tonlé Sap, marquant la fin de la mousson.
Bien que certains voyageurs évitent la saison des pluies, la mousson offre une perspective unique sur le Cambodge.